L’héritage d’un terroir viticole

Les coteaux ensoleillés de Villars-sur-Var, exposés au sud-ouest, bénéficient d’un microclimat méditerranéen en milieu montagnard et de sols marneux et calcaires. C’est un très ancien terroir viticole, peut-être déjà exploité à l’époque romaine et au Moyen Âge.

Au milieu du XVIe siècle, les Villarois commercialisent déjà leur production, comme en atteste une ordonnance de 1550, les confirmant dans leur droit de transporter et de vendre leurs vins où bon leur semble. En 1752, une enquête, ordonnée par l’intendant général, cite le vin comme un des principaux revenus communaux avec la soie. D’anciennes caves dans le vieux village témoignent de l’importance de la viticulture.

Florissante au XIXe siècle, où elle est associée à la culture de l’olivier, la viticulture est touchée par la crise du phylloxera en 1900. Les surfaces viticoles diminuent fortement, même si de nombreux villageois produisent encore leur propre vin.

Les vignes de Lunel reconnues AOC Côtes-de-Provence

Aujourd’hui le vignoble perdure, préservé par quelques particuliers, notamment au quartier de Lunel.

Une exploitation reprise et agrandie à la fin des années quatre-vingts a permis au vin de Villars-sur-Var, blanc, rosé ou rouge, d’être le seul à bénéficier de l’AOC Côtes-de-Provence (Appellation d’Origine Contrôlée) dans le moyen pays des Alpes-Maritimes.